D’après les calculs d’Arthur Loyd, plus de 100.000 hectares vont manquer en France métropolitaine d’ici à 2030, avec l’application de cette loi qui vise à lutter contre l’étalement urbain. Les conséquences se feront notamment ressentir dans le Grand Ouest.
Les défis de la politique de réindustrialisation face à la loi Climat et résilience
L’objectif de « zéro artificialisation nette » (ZAN), inscrit dans la loi Climat et résilience de 2021, vise à réduire la consommation de sols naturels, agricoles et forestiers en France. Cependant, sa mise en œuvre soulève des questions sur ses conséquences économiques.
Les estimations d’Arthur Loyd : 113 000 hectares manquants d’ici à 2030
Selon les calculs d’Arthur Loyd, réseau spécialisé en immobilier d’entreprise, la mise en application de la ZAN entraînera un manque de 113 000 hectares en France métropolitaine d’ici à 2030. Cette pénurie de terrains pose des défis pour le logement des Français et le développement industriel des territoires.
Les zones les plus touchées : le littoral Atlantique en première ligne
Certaines régions seront plus durement touchées que d’autres. Les bassins d’emploi du Grand Ouest, du bassin toulousain et du couloir rhodanien seront particulièrement affectés par cette règle de sobriété foncière.
Des conséquences sur les prix de l’immobilier
La hausse de la pression foncière dans les zones les plus touchées se traduira par une augmentation des prix de l’immobilier. Cette tendance est déjà observable dans des villes comme Toulouse et Nantes.
Impact sur les entreprises : des coûts immobiliers plus élevés
Les entreprises seront également affectées, devant consacrer une part plus importante de leurs ressources financières aux dépenses liées à l’immobilier. Cette situation intervient alors que le développement industriel, notamment dans les filières vertes, requiert des disponibilités foncières importantes.
La sobriété foncière : un défi pour l’aménagement du territoire
La nécessité de trouver des solutions alternatives
Face à cette situation, des solutions alternatives comme la reconversion de friches industrielles ou la transformation de bureaux en logements sont envisagées. Cependant, ces pratiques sont souvent coûteuses et complexes à mettre en œuvre.
Réponse politique et résistance des maires
Le parlement a récemment adopté une nouvelle loi visant à donner plus de pouvoir aux collectivités territoriales dans l’application de l’objectif ZAN. Cependant, cette réponse politique n’a pas dissipé les inquiétudes des élus locaux, qui restent perplexes quant à la mise en œuvre de cette mesure complexe.